Solidaire, idéaliste, altruiste … et assistante sociale indépendante!

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Il est des questions qui suscitent la controverse, qui défraient les chroniques voire déchaînent les passions. Ainsi en est-il de la fonction d’assistant social indépendant. 

Cette pratique du social, encore émergente, peine à être comprise, voire acceptée, par une frange de professionnels du social.

Peut-être est-il temps pourtant pour tous les professionnels du secteur de s’unir vers ce qui semble être le point convergent de notre métier : venir en aide aux personnes en difficultés, en acceptant que différents moyens puissent être utilisés pour parvenir à ce résultat.

N’allons pas trop vite afin de ne brusquer la sensibilité de personne et reprenons, point par point, des éléments fondamentaux de notre métier. Nous aurons ensuite l’occasion de nous étendre sur les spécificités des différents secteurs de l’aide sociale dans son sens le plus noble, mais aussi de découvrir en quoi des pratiques différentes peuvent servir un même but.

Le travail social

Ce terme est large et englobe des secteurs très différents. Certains y entendent le travail auprès d’un public en situation financière précaire, d’autres y voient des missions de renseignements sur les droits d’individus et les services rendus pour faire valoir ces droits. 

Une définition a été donnée par les Nations unies en 1959, laquelle insiste sur le type de relation entre le travailleur social et l’individu : « Le travail social est une activité visant à aider à l’adaptation réciproque de méthodes destinées à permettre aux individus, aux groupes, aux collectivités de faire face à leurs besoins, de résoudre les problèmes que pose leur adaptation à une société en évolution, grâce à une action coopérative, d’améliorer les conditions économiques et sociales. »

De plus, des écoles formant de futurs assistants sociaux évoquent les définitions suivantes:

“Le travail social est donc une discipline pratique ayant pour objet les interactions des individus, des familles, des groupes et des communautés avec leur environnement, dans un but de développement social et personnel. Les multiples rôles des intervenants s’exercent dans le réseau de la santé et des services sociaux, dans les organismes communautaires ou privés. Ils portent sur des problèmes tels les conflits familiaux, la pauvreté, l’isolement, l’alcoolisme, etc. mais aussi l’aide à l’accès aux droits. Le rôle de travailleur social consiste à évaluer la situation et les problèmes des usagers afin de déterminer la nature des services dont ils auront besoin. Il prévoit des programmes d’aide appropriés, défend les intérêts de groupes sociaux, participe au développement communautaire, etc.”

“Acteur d’action sociale, l’assistant social vise à promouvoir des interventions susceptibles de lutter contre les inégalités et l’exclusion et de développer une société plus juste et plus solidaire.

Acteur de service social, il vise à permettre à la personne, à la famille, à la collectivité, de mieux se réaliser par une meilleure utilisation de ses propres ressources et de celles de la société. Il soutient la personne et les groupes dans l’information, l’accessibilité et l’obtention de leurs droits.

Etre assistant·e social·e, c’est promouvoir les droits de l’homme, la solidarité, la justice sociale et la démocratie.” “Entreprendre une formation d’assistant-e social-e, c’est se préparer à devenir un acteur professionnel du service social et de l’action sociale. C’est choisir un métier qui veut promouvoir : 

– le changement social pour plus de dignité et d’équité et pour le développement d’une société plus juste et plus solidaire ; 

– la citoyenneté, la participation et l’émancipation de tous ; 

– les capacités et ressources propres des personnes et des collectivités afin d’améliorer le bien-être individuel et collectif ; 

– l’information, la défense et la promotion des droits de chacun, et en particulier des plus exclus. 

Professionnel de l’action collective et de l’aide individuelle, l’assistant-e social-e participe à des actions de prévention, de lutte contre les exclusions et à des projets de développement. Il met en évidence les problèmes que pose le fonctionnement de la société en plaçant l’Homme au centre de ses préoccupations. Il fait émerger les enjeux sociétaux et oriente les politiques sociales. Il interpelle les différents acteurs des politiques sociales et participe à l’élaboration de propositions, de pratiques innovantes et de changement. Les différentes missions qui lui sont confiées recouvrent ainsi de multiples facettes”

“L’assistant social intervient là où il rencontre des personnes fragilisées : personnes endettées, enfants et adultes maltraités, jeunes en décrochage scolaire, jeunes en fugue, toxicomanes, personnes âgées isolées, réfugiés politiques, travailleurs en difficultés.  L’assistant social est un acteur professionnel du service social et de l’action sociale. A ce titre, il doit promouvoir la justice sociale, le changement social, la citoyenneté, la résolution des problèmes dans un contexte de relations humaines, l’information, la défense et la promotion des droits, l’émancipation des personnes et des collectivités, les capacités et les ressources propres des personnes et des collectivités afin d’améliorer leur bien-être.”

Ces définitions choisies ne se veulent pas exhaustives. Néanmoins, elles ont le mérite d’être portées par des instances mondialement connues (Les Nations Unies) ou des centres de formations de grande qualité mais aussi de ne pas être clivantes.

C’est là un message fort que véhicule également la FASIB- Fédération des Assistants Sociaux Indépendants de Belgique: ne laissons pas le travail social s’enliser dans des clivages, des carcans qui limiteraient immanquablement notre possibilité d’action et d’entraide; visons plutôt une complémentarité organisée autour du bénéficiaire. Ensemble, nous sommes complémentaires et nous pouvons mieux accompagner les personnes qui nous entourent.

Et si on parlait de nos points communs?

Cela est évoqué plus haut, le travail social trouve sa place dans tous les secteurs de la société. 

Le plus connu est probablement le travail social en lien avec la précarité financière. Nombre de travailleurs sociaux ont déjà été en contact avec les CPAS, ou des associations telles que l’Armée du Salut, les Restos du cœur, Les Petits Riens, Saint Vincent de Paul ou encore la Croix Rouge (pour n’en citer que quelques-unes). 

Cette présence auprès de publics fragilisés matériellement est essentielle et incontournable tant que les orientations politiques de notre société resteront centrées sur le matériel et non sur l’humain.

Mais ce secteur ne résume pas à lui seul tout le travail social et nombre de bénéficiaires ne se trouvent pas en situation matérielle précaire. Il serait donc insensé de ne pas en tenir compte.

Un autre secteur social très représenté est celui en lien avec la santé prise dans son sens large, de la naissance jusqu’à la fin de vie. Dans ces interventions-là, l’assistant social peut être amené tant à aider à l’obtention de droits sociaux qu’à soutenir le demandeur d’aide dans la mise en place de prises en charge au quotidien. Ces services sociaux se retrouvent dans les hôpitaux, les centres de santé mentale, les structures communautaires thérapeutiques mais aussi les mutuelles et les maisons médicales, etc. Nous n’apprendrons rien à personne en disant que la santé concerne chacun … que ce soit pour lui ou pour un proche. La probabilité est non négligeable de devoir recourir à un assistant social pour résoudre une difficulté liée à la santé. L’accès à certains de ces services est restreint et, régulièrement, conditionné par une affiliation.

Un troisième secteur du travail social auquel nous pensons est celui en lien avec le monde du travail. Ces services sociaux là se retrouvent au niveau du FOREM ou de service des ressources humaines d’entreprises ou d’institutions publiques ou encore de service d’insertion professionnelle. Là aussi, l’assistant social peut être amené tant à aider à l’obtention de droits sociaux qu’à soutenir le demandeur d’aide dans la mise en place de moyens pour trouver, changer ou rester au travail. 

A ces secteurs d’aide sociale générale, médico-sociale et socioprofessionnelle il y a lieu d’ajouter les secteurs psycho-pédagogiques, les secteurs d’aide et protection sociale et judiciaire ou encore les secteurs socio-culturels.

Pour autant, ces secteurs du travail social ne sont pas hermétiques entre eux. Très fréquemment, l’accompagnement du bénéficiaire nécessite de passer d’un secteur à un autre parce que l’on peut être malade au travail ou travailleur pauvre ou en situation de handicap et sans ressources ou au contraire dans un confort matériel et malade. C’est là toute l’importance d’un accompagnement global, de créer du lien autour de la personne. 

À travers chacun de ces secteurs, nous entrevoyons des dénominateurs communs.

Certains que nous plussoyons : la volonté d’aider tous ceux qui en font la demande; d’autres, parfois malheureusement, qui nous interpellent : une forme de condescendance provoquée par « le bien pensant” de certaines institutions ou certains assistants sociaux.

Cela mérite une explication…

Le métier d’assistant social n’est pas choisi si nous ne sommes pas mus par l’altruisme et l’idée de la solidarité qui peut en découler…Sans ces attitudes, nos efforts de travail auront des effets délétères sur la mission et le travailleur social, pouvant aller jusqu’au dégoût du social ou au burn-out. 

Mais force est de constater que cette idée de la solidarité est parfois limitée voire limitante. Jadis, la philanthropie qui animait les esprits permettait d’exercer la solidarité sous forme de charité. La collectivité encourageait cette charité notamment dans les congrégations religieuses ou philosophiques. Ce faisant,  elle a parfois ouvert la porte à une forme d’assistanat et d’injonctions à atteindre catégoriquement. 

De nos jours, peut-on encore considérer la charité comme seul moyen d’expression du social? Doit-on au contraire se laisser embarquer par les exigences de contrôle voulu par certains pouvoirs publics? 

Même si nous ne pensons pas tous la même chose…

En nous appuyant sur les Droits de l’Homme, nous entrevoyons l’aide sociale non comme l’assistanat mais comme le soutien à la prise d’autonomie, l’émancipation personnelle et le respect des libertés individuelles dans le but d’aider le bénéficiaire à prendre la place qui lui convient dans la société. 

En tant qu’assistantes sociales, nous ne pouvons avoir la prétention de savoir ce qui est bon pour notre semblable, nous n’avons pas à le contrôler. Tout au plus pouvons-nous lui proposer un panel de choix et d’actions à mener, de risques à considérer et d’obligations légales ou sociétales à respecter… mais nous ne devrions pas les lui imposer. Dès lors, sans cesse, nous nous devons de le remettre devant ses choix … et les responsabilités qui en découlent.

Cette liberté de choisir fait parfois défaut dans certaines politiques sociales ou certains services.  

Ainsi, plusieurs bénéficiaires se sentent acculés à devoir correspondre à des impératifs de rendements, de politiques de travail, de statistiques… et en perdent une partie de leur dignité. Tandis que d’autres sont ballotés d’un service à l’autre en fonction des compétences et des limites desdits services. Le risque devient élevé de perdre ces personnes dans les dédales Kafkaïens de nos législations.

Ces constats ne remettent absolument pas en cause la compétence ni des services sociaux, ni des travailleurs sociaux. Nous sommes convaincues que chacun d’entre nous fait au mieux avec les moyens mis à sa disposition. Ils pointent simplement un manque de lien, de soutien pour les personnes dont les problématiques sont, non seulement multiples mais en plus complexes.

Certains bénéficiaires se sentent abandonnés par des services dont la vocation est de leur venir en aide. Ces personnes se perdent dans les répétitions de leur histoire de vie et ne savent plus à qui poser leurs questions. Cette difficulté est transversale et n’a pas vraiment de lien avec le niveau de vie, d’étude ou de richesse. Elle est vécue avec d’autant plus de douleur que l’on se trouve renvoyé d’un service à l’autre. 

L’assistance sociale procède souvent de l’accompagnement social. Si nos services sont clivés, nous ne serons pas en mesure d’accompagner. Sans doute aurons-nous la possibilité de résoudre un problème… mais que ferons-nous pour les questions qui dépassent le mandat de notre service? 

L’assistant social indépendant n’entend pas être meilleur que les autres; il entrevoit son travail comme celui de l’accompagnement du bénéficiaire à travers les différents obstacles de sa vie. 

L’assistant social indépendant n’a pas réponse à tout, tout de suite; il ambitionne de faire le lien entre les services compétents au bénéfice de la personne aidée.

Certains se méprennent en voyant en l’assistant social indépendant une “dame patronnesse”. D’abord parce que la fonction n’est pas réservée à la gent féminine. Ensuite parce qu’il n’y a pas, de la part des assistants sociaux indépendants, de volonté à obtenir une reconnaissance révérencieuse par les pairs ou les bénéficiaires. L’ambition de travail est toute autre: veiller à ce que quiconque nous contacte obtienne l’aide et l’accompagnement qu’il demande dans les délais les plus brefs et collant au plus près de sa réalité.

De plus, la pratique indépendante trouve une parfaite utilité auprès des PME où elle permet à l’employeur d’offrir l’accès à un service social au sein de l’entreprise alors que l’embauche d’un assistant social interne n’est financièrement pas possible.

Sommes-nous des sous-fifres à la botte de… ? 

D’un autre côté, l’assistant social à également le devoir de faire remonter vers les législateurs et les autorités compétentes les difficultés vécues par les concitoyens. Cette responsabilité ne doit pas reposer uniquement sur les épaules des associations activistes ou militantes. 

Les assistants sociaux sont les yeux et les oreilles de la société. Ils constatent, rapportent, tentent de solutionner les problèmes sans que des moyens leurs soient alloués. Ils deviennent des experts des “solutions-bricolages”. Ils expliquent les difficultés qu’ils rencontrent… quand on accepte de leur donner la parole et de prendre en considération leurs propos. 

Nous nous interrogeons sur la possibilité dont dispose un assistant social de révéler les manquements du service qui l’emploie sans risquer de perdre son travail ou de subir des pressions ou des brimades de sa hiérarchie. 

À cette pression implicite, il y a lieu d’ajouter la surcharge de travail, le manque de valorisation (y compris salariale) et/ou de reconnaissance, le manque de respect, le sentiment de peu ou d’in-utilité, la division du travail ou des équipes, le manque de moyens alloués… et tant d’autres choses qui feront perdre la notion de sens et d’utilité du travail social. 

Nous avons pu entendre, de nombreux témoignages qui renvoient que le travail en institution peut épuiser les forces et les motivations de l’assistant social jusqu’à tarir sa flamme, sa combativité et son envie de faire évoluer la société. Ce risque est parfois trop présent. 

Avec la Fédération des Assistants Sociaux Indépendants de Belgique nous voulons réfléchir avec vous à réconcilier le travailleur social avec sa motivation à long terme. Nous voulons contribuer à l’amélioration du fonctionnement des services sociaux afin que tous puissent mettre en avant la bienveillance envers les personnes fragilisées socialement, administrativement ou financièrement. Ensemble, revenons à notre mission première: ne laisser personne en-dehors de la société.

Travailler en tant qu’assistant social indépendant nous semble être une solution pour renouer avec “le feu sacré”, retrouver du sens à notre fonction, re-créer un lien de proximité quand l’ampleur de nos tâches administratives nous à éloigné des bénéficiaires… etc. Mais cette façon de procéder à un coût…

Le nerf de la guerre?

À en croire le nombre de questions ou de remarques, le sujet de la rémunération de l’assistant social indépendant est crucial voire même incontournable. À entendre les remarques fantasmagoriques qui s’y rapportent, il y a lieu de mettre quelques points sur les “i”…

Les honoraires ne sont rien d’autre que le salaire pour le travail accompli par un professionnel formé et diplômé exerçant son métier avec rigueur et professionnalisme. Chaque assistant social reçoit un salaire pour le travail accompli au sein du service qui l’emploie, il est donc normal qu’il en soit de même pour l’assistant social indépendant. 

Certains argueront que le coût du salaire de l’assistant social est assumé par la collectivité au même titre que l’aide sociale. Néanmoins, la réalité du terrain nous a mainte fois montré qu’il est aussi fait appel aux deniers du bénéficiaire par le biais d’une affiliation ou cotisation au service ou d’une participation directe. 

Ce faisant, la rétribution de l’assistant social indépendant ne doit pas poser problème. 

Ouvrant la voie d’une pratique innovante du travail social, nous avons longuement réfléchi et élaboré des honoraires “justes”.

Nous avons pris comme point de départ le salaire horaire moyen d’un assistant social de CPAS. À ce salaire net, il y a lieu d’ajouter les frais engagés par le travailleur et les taxes et impôts dûs à l’Etat. Cette addition vous donne le montant des honoraires bruts. 

De plus, nous avons veillé à être dans des honoraires similaires à ceux demandés par des professions psycho-médico-sociales proches.

Dès lors, et très facilement, vous pourrez constater qu’un travailleur social indépendant ne s’enrichit pas de son activité, du moins financièrement parlant. 

Et parce que cette question nous taraude depuis le début, la Fédération des Assistants Sociaux Indépendants de Belgique a décidé, dès sa création, que les honoraires proposés par ses travailleurs-membres seront plafonnés de façon conventionnée. Certes, ce n’est pas encore la situation idéale où l’Etat interviendrait soit par un remboursement direct (via les mutuelles?) soit par une déduction fiscale des frais engagés ou encore par une subsidiation. Néanmoins c’est déjà un engagement à lutter contre les dérives d’honoraires exorbitants réclamés par certains services déjà existants, accomplissant du travail social sans être, en plus, porteur du titre protégé. 

Ensuite, il y a lieu de différencier accompagnement social et précarité financière. 

Une personne peut se trouver, momentanément ou durablement, dans des difficultés justifiant l’accompagnement de l’assistant.e social.e et avoir des ressources financières confortables. Nous l’avons évoqué précédemment, le recours à l’assistance sociale ne rime pas avec la précarité financière.

Certains argueront que cette pratique “indépendante” creuse le lit d’un travail social à deux vitesses: celui des riches versus celui des pauvres; à bien des niveaux la FASIB œuvre à lutter contre cela… 

En effet, l’essence même de notre métier est l’accompagnement; le financement est un moyen pour l’accomplir. Lorsque le bénéficiaire se trouve dans une situation financière délicate, l’assistant social indépendant est ouvert à la discussion et à la recherche de solutions.

Il arrive également que certains services, tels que les CPAS, fassent appel à nous et prennent à leur charge tout ou partie de notre rémunération. Ces services ont reconnu en notre travail, l’importance de l’accompagnement au plus proche du bénéficiaire et les limites auxquelles ils sont parfois confrontés. 

Par ailleurs, nous gardons constamment le souci de collaborer avec des services subsidiés pour limiter au maximum le coût de la personne accompagnée, quel que soit son état de fortune.

Par tous ces moyens, nous voulons démontrer que, loin de la connotation “profiteuse” que certains nous donnent, nous initions une pratique supplémentaire pour permettre un maillage social le plus complet possible. 

Pour conclure…

De par l’étendue de son champ d’actions et la multitude de possibilités et de pratiques, le travail social se retrouve dans tous les domaines de la vie d’un individu et d’une société. Ainsi, aux rythmes des évolutions sociétales, il peut se réinventer et coller au plus près du public auquel il se destine. 

C’est à l’aune de ces évolutions et parce que la demande était importante et non-rencontrée, que la pratique du travail social indépendant a pu émerger. 

Loin d’une quelconque orientation politique, cette méthode de travail social n’a d’autre but que permettre à chacun d’être accompagné dans les difficultés sociales qu’il traverse.

Chacun est libre de recourir ou non à ce service qui n’est qu’une possibilité parmi beaucoup d’autres.

Étant émergente, la pratique indépendante du travail social doit essuyer les plâtres et trouver sa place dans le panel des possibilités. Elle ne demande qu’à s’améliorer mais promeut en objectif incontournable de ne laisser personne en marge de la société.

Pour garantir cet objectif, une fédération représentant les assistants sociaux indépendants a été créée. Cette fédération pose des balises importantes afin de garantir un accompagnement professionnel, cadré et encadré. 

Ce faisant, elle lutte contre une série de dérives commerciales surfant,notamment, sur la vague  des “seniors”. Elle rejoint, entre autres,  par ce biais, les objectifs de luttes sociales, d’accueil et de respect des droits des individus. 

Elle collabore avec d’autres institutions, associations et fédérations (y compris étrangères) œuvrant également à l’amélioration des conditions sociales des individus.

Par sa nouveauté, la pratique indépendante interpelle…permettant aussi une remise en question des pratiques sociales. N’est-ce pas là aussi une des missions de l’assistant social que de ne pas rester sur ses acquis mais de toujours vouloir plus et vouloir mieux pour les individus?

Post scriptum…

Cet article est le fruit d’une longue réflexion inspirée de multiples ressources dont:

https://pro.guidesocial.be/articles/carte-blanche/article/devenir-un-travailleur-social-independant

https://www.fdss.be/wp-content/uploads/SecretProEtControlCombo.pdf

Histoire de l’aide sociale en Belgique

https://www.erudit.org/fr/revues/ref/2000-v6-n1-ref1765/026293ar.pdf

https://www.dunod.com/sites/default/files/atoms/files/9782100725007/Feuilletage.pdf

https://www.travailleurs-sociaux-libres.fr/exercer-en-liberal-lextension-du-domaine-du-travail-social-1

https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2009-2-page-8.htm

Code de déontologie des assistants sociaux francophones de Belgique

Code de déontologie

http://www.comitedevigilance.be/IMG/pdf/code_belge_AS.pdf

Que les auteurs qui m’ont inspirée se voient ici remerciés pour leurs réflexions, leurs écrits, leurs invitations à la remise en question.

Outre ces lectures, de nombreuses rencontres avec des professionnels du terrain et des professionnels de la réflexion, de l’éthique et de la déontologie que ce soit à titre individuel ou en représentation institutionnelle, ont nourri mon positionnement et ont contribué à l’aboutissement de ces quelques pages. Que chacun puisse retrouver dans mes caractères sibyllins, un hommage à nos échanges de points de vue.

Ce texte ne peut être utilisé ou reproduit, de façon complète ou partielle, de façon gratuite ou onéreuse sans l’accord explicite et écrit de son auteur. 

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